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Archives 2023
Jeanne Herry et Olivier Nakache
co-Présidents de L'ARP
Crédits photos : Jimmy Seng / Arno Lam
En allant à la rencontre de nombreux spectateurs cette année, nous avons senti leur soif palpable de cinéma, et de cinéma français en particulier !
Nous avons vu nos amis exploitants de salles reprendre des couleurs, le public revenir en nombre et plébisciter tous les cinémas, le cinéma français s’envoler vers les festivals internationaux...
Nous avons constaté que le modèle du cinéma français, si unique au monde, a profité de cette crise pour montrer à tous ceux qui en doutaient qu’il était fort, résilient, et que sa diversité était notre chance dans la compétition mondiale.
Rien n’est gagné, mais maintenant que l’impact de la crise sanitaire semble derrière nous, projetons-nous vers l’avenir ! Pour que notre modèle reste fort, dans un environnement en constante évolution, le statu quo ne peut être de mise.
Il est en effet indispensable d’avoir une vision prospective pour être en mesure d’agir et non pas réagir face aux évolutions technologiques, ou aux changements d’usages, et de modèles économiques. Dans ce paysage, comment valoriser, diffuser, consolider et encourager la création ?
L’émergence de l’intelligence artificielle dans nos métiers requiert, par exemple, de notre part une réflexion approfondie pour trouver rapidement un encadrement approprié. Nos armes législatives sont-elles adaptées ? Comment garantir à l’auteur une place centrale dans le processus de création ?
La force et l’attractivité aujourd’hui des secteurs européens du cinéma et de l’audiovisuel, de leurs publics et de leurs talents sont incontestablement le fruit d’une volonté politique pour construire un modèle culturel singulier, en faveur de l’indépendance et de la diversité. Dans un environnement ouvert, comment l’Europe de la Culture peut-elle et doit-elle réaffirmer son autonomie et ses objectifs culturels ? Quel équilibre et quelle régulation mettre en place pour concilier souveraineté et attractivité de la filière ?
Nos débats nous permettront de poser des enjeux qui dépassent nos frontières, qui dépassent une vision court-termiste et conservatrice de notre secteur. De ces différents chantiers, une question semble s’imposer : Comment adapter notre modèle aux enjeux de demain, sans le dénaturer ?
Nous avons eu la chance d’hériter d’un modèle de cinéma où créer, sans avoir pour seul objectif la rentabilité économique, était possible, et ce, grâce aux cinéastes qui nous ont précédés. Nous devons nous aussi être capables de transmettre un modèle propice à la création pour permettre à toute une nouvelle génération de talents et de récits d’éclore. Pour que le cinéma reste toujours vivant.
Les Rencontres Cinématographiques ayant toujours été le lieu de rencontres privilégiées entre pouvoirs publics et professionnels, nous sommes heureux de vous compter nombreux pour mener collectivement cette réflexion prospective essentielle au rayonnement et au renouvellement de notre cinéma.
Merci à tous nos partenaires qui, par leur soutien, jouent un rôle crucial dans l’organisation de cet évènement et dans la vie de la filière.
Merci à la Région Hauts-de-France et la Ville du Touquet-Paris-Plage à de nous offrir un cadre si propice à ces échanges, sûrement fructueux en faveur de notre cinéma et de notre diversité culturelle.
Excellentes Rencontres à toutes et tous !
Caroline Vignal et Dominik Moll
co-Présidents des Rencontres
Crédits photos : L'ARP / Philippe Quaisse
Au vu des réactions suscitées par le discours de Justine Triet lors de la remise de la Palme d’Or à Cannes, et de la rengaine sur les « artistes subventionnés qui crachent dans la soupe », il nous semble utile et nécessaire de profiter des Rencontres de L’ARP pour réaffirmer l’importance de l’exception culturelle, de lutter contre certains préjugés et malentendus la concernant, et de définir les moyens pour la renforcer et la promouvoir. Tout en abordant plein d’autres sujets ! En tout cas, nous nous réjouissons de co-présider ces Rencontres de L’ARP 2023 et sommes persuadés qu’elles seront un moment d’échanges constructifs et utiles.
Rima Abdul-Malak
Ministre de la Culture
Crédit photo : MC T. Chapotot
33èmes Rencontres de L’ARP 2023
Chaque année, les Rencontres cinématographiques de L’ARP réunissent les professionnels autour des défis de la filière du 7ème art.
Aujourd’hui, les inquiétudes de l’an passé sur le rythme de la reprise de la fréquentation en salles sont derrière nous. Avec près de 135 millions d’entrées réalisées fin septembre, la trajectoire globale de la fréquentation est positive. Mais surtout, nous pouvons constater avec joie, que le cinéma français bénéficie d’une solidité inégalée en Europe.
C’est le fruit d’un effort collectif associant les professionnels et les pouvoirs publics qui a permis aux spectateurs de retrouver l’expérience unique du grand écran et de reconnaître la qualité du cinéma français dans toute sa diversité : avec 40% de part de marché, c’est aussi bien grâce à des films attendus comme Astérix et Obélix : l’empire du milieu, Les Trois Mousquetaires, Miraculous – que grâce à d’autres qui ont réussi leur pari comme Tirailleurs, Je verrai toujours vos visages, Mon crime, Yannick ou encore Les algues vertes... que le modèle français est une réussite, en conciliant succès populaires et émergence de nouveaux talents, accompagnés progressivement vers la maturité et le succès par les soutiens du CNC.
Le succès ces dernières semaines auprès du public d’Anatomie d’une chute ou du Règne animal prouve s’il en était besoin, que le public français s’il plébiscite les blockbusters dont la réussite est aussi la garante de l’équilibre du financement de notre création, reste un public exigeant qui a aussi retrouvé le chemin de la salle pour des films d’auteur européens. Si certains font courir une petite musique qui laisserait entendre que trop de films sont produits et ne sont pas vus, n’oublions pas toutes les vertus de notre système qui en accompagnant les nouveaux talents, en soutenant des auteurs dont le travail ne sera parfois reconnu qu’au second ou troisième film, garantit les conditions de diversité et agit comme une pépinière des succès de demain.
Nous pouvons être fiers de cette spécificité française, unique au monde, fiers de la reconnaissance que les grands festivals lui donnent et fiers aussi qu’elle puisse toucher nos jeunes. Ainsi, le Pass Culture – dont le rôle n’est plus à démontrer – permet à l’heure actuelle à plus de trois millions de jeunes d’accéder au cinéma dans toute sa diversité.
Je vous souhaite à toutes et à tous de très bonnes Rencontres !
Dominique Boutonnat
Président du CNC
Crédit photo : CNC/Vincent Baillais
33èmes Rencontres de L’ARP 2023
Pedro Almodovar confiait un jour « la France est le seul pays d’Europe inspiré par une véritable volonté politique d’aider le cinéma. Au bout du compte, tous les pays regardent la France comme une espèce de rêve improbable ».
Un an après la pandémie, il est frappant de constater que les pays où le cinéma se porte bien sont ceux qui ont fait le choix de soutenir ce secteur, avec une spécificité toute française en la matière : nous lui prodiguons un soutien à la fois en tant qu’art et en tant qu’industrie. Cette voie de l’équilibre portée par le CNC depuis l’origine fonde la force du cinéma en France.
L’enjeu était double : répondre à l’urgence en apportant les soutiens financiers immédiatement nécessaires et faire évoluer la régulation pour adapter notre exception culturelle à l’ère numérique.
Le résultat est que notre cinéma s’en est bien sorti : une fréquentation en salles au même niveau qu’avant-pandémie, une part de marché pour nos films dépassant les 40% – soit deux à trois fois plus que nos voisins européens – une 11ième Palme d’or, deux ans après Titane de Julia Ducournau pour Anatomie d’une chute de Justine Triet, la même année qu’un Ours d’or pour Sur l’Adamant de Nicolas Philibert.
Mais de nombreux défis demeurent, et nous poursuivons notre travail de modernisation pour adapter nos dispositifs de soutien et le cadre règlementaire aux évolutions du secteur et surtout des publics, notamment dans le fil des préconisations du rapport de Bruno Lasserre.
Les Rencontres cinématographiques de L’ARP au Touquet-Paris-Plage seront une fois de plus l’occasion d’échanger sur les enjeux d’avenir du cinéma et de nourrir la réflexion collective sur de nombreux sujets comme les questions de diversité de la création, de l’accès de tous à cette diversité, ou encore les bouleversements issus de l‘intelligence artificielle.
Je vous souhaite de bonnes Rencontres !
Xavier Bertrand
Président de la région Hauts-de-France
Crédit photo : Région Hauts-de-France
Depuis plus de trois décennies, les Rencontres Cinématographiques de L’ARP sont un moment essentiel de débats et d’analyses pour l’avenir du cinéma français. C’est une joie d’accueillir en Hauts-de-France cette troisième édition.
Avec de nombreux festivals internationaux sur son territoire, très impliqués aussi dans la valorisation des séries, engagés dans la production avec les studios d’image parmi les plus innovants d’Europe comme Pictanovo, forte aussi de filières de formation d’excellence pour les jeunes talents, les Hauts-de-France sont en effet une très grande région de cinéma et de culture audiovisuelle. Par son soutien reconnu à cette industrie de la création et à la diffusion des films de tous les genres et pour tous les publics sur l’ensemble de son territoire, notre Région prend réellement toute sa place dans la défense et la valorisation de notre modèle français et sa particularité. Comme tous les secteurs d’activité, comme toutes les industries, le cinéma et la création audiovisuelle sont confrontés à de grandes mutations. La pression des plateformes internationales de diffusion, par exemple, questionne de façon cruciale la place essentielle de la création indépendante qu’il nous faut bien sûr absolument défendre et faire rayonner au-delà de nos frontières. En Hauts-de-France, nous y œuvrons en valorisant nos talents, en leur permettant de se former à l’excellence, en soutenant aussi partout des manifestations mettant en avant la diversité des productions et en favorisant la rencontre avec le public.
Par la qualité et le niveau d’expertise de ses participants, les Rencontres de L’ARP apportent à ce titre au monde de la création audiovisuelle une contribution précieuse et absolument indispensable pour l’avenir. Je souhaite à toutes à nouveau la bienvenue en Hauts-de-France, de bonnes projections et de bons débats pour le devenir de notre cinéma.
Daniel Fasquelle
Maire du Touquet-Paris-Plage, Président du Comité Régional du Tourisme des Hauts-de-France
Crédit photo : Ville du Touquet
Bienvenue aux Rencontres Cinématographiques de L'ARP au Touquet-Paris-Plage du mercredi 8 au vendredi 10 novembre 2023 !
Le Touquet-Paris-Plage accueille pour sa troisième année consécutive les Rencontres Cinématographiques de L’ARP au Palais des Congrès.
Rendez-vous des professionnels nationaux et européens, des créateurs, producteurs et acteurs de l’industrie audiovisuelle, ces trois journées d’échanges autour de thèmes et d’enjeux du secteur cinématographique promettent des débats passionnants et engagés.
La région des Hauts-de-France et tout particulièrement notre station sont en effet naturellement des lieux de tournage se prêtant à merveille à tous types de projets : courts ou longs métrages, clips musicaux, shootings publicitaires, reportages ou jeux TV… depuis longtemps, chaque année, Le Touquet-Paris-Plage est sollicité pour être le cadre de projets en tous genres liés à l’audiovisuel. La beauté naturelle de notre plage et l’atmosphère feutrée et intimiste qui se dégage des allées forestières de la station sont le cadre idéal pour tous types de projets cinématographiques.
L’ensemble du Conseil Municipal, des Touquettois et moi-même sommes ravis du choix de L’ARP par la situation privilégiée entre mer et forêt, entre Nature & Elegance de notre station.
Nous souhaitons donc à tous d’intenses débats, de beaux moments de partage et de belles Rencontres Cinématographiques au Touquet-Paris-Plage en région Hauts-de France, et nous remercions L’ARP pour sa fidélité renouvelée.
Jeanne Herry, co-Présidente de L'ARP
Crédit photo : Susy Lagrange
Communiqué à l'issue des 33èmes Rencontres Cinématographiques de L'ARP
Merci ! Merci à vous tous, à l’ensemble de nos partenaires et à tous les intervenants d’avoir œuvré à la richesse de nos débats.
Notre époque aime bien la binarité. Les clivages. L’injonction à choisir un camp, un clan…
Et il se joue dans notre secteur ce qu’il se joue partout ailleurs. Une propension à opposer ou plutôt une difficulté à ne pas opposer.
On oppose régulation et innovation, souveraineté et attractivité, politique industrielle et politique culturelle, ou encore cinéma de recherche et films populaires…
L’orientation de politique culturelle choisie par les Cinéastes de L’ARP est une ligne de crête, celle de la conciliation et de l’équilibre. L’équilibre qui tente de saisir, pour chaque sujet, la complexité des enjeux. L’équilibre qui fait toujours la force et la réussite de notre modèle aujourd’hui.
Est-ce un non-choix ou l’expression d’un conformisme faible ?
Ce n’est pas notre sentiment… Nous pensons au contraire que ça appelle à un engagement solide, de chacun de nous professionnels, mais aussi des pouvoirs publics.
Réussir dans cet exercice d’équilibriste sans régulation paraît en effet impossible, ou tout au moins assez périlleux. Et notre responsabilité collective, vis-à-vis des générations futures de talents et de spectateurs, nous oblige à refuser un tel risque.
Si nous avons conscience de la compétition internationale autour de l’intelligence artificielle, elle ne peut se faire sans tenir compte du respect du créateur et de son point de vue particulier, singulier, donc du Droit d’auteur et de ses principes intangibles. Nous accueillons avec curiosité et espoir tout outil conçu pour nous aider à accompagner la création, mais n’accepterons pas que le Règlement sur l’intelligence artificielle, en cours de discussion à Bruxelles, s’assoit sur les règles fondatrices qui protègent nos imaginaires français et européens, au seul prétexte d’une course effrénée à l’innovation. La transparence, le consentement des créateurs et la juste rémunération des œuvres utilisées pour entraîner les IA sont les principes majeurs de toute régulation future. L'intelligence artificielle peut être un outil formidable s'il sert la création, mais pas s'il la pille.
Nous comptons ardemment sur l’Europe, sa Commission, son Parlement et ses Etats-membres, et en particulier la France, pour en être les garants.
Dans ce combat, nous nous félicitons d’une étroite collaboration avec nos collègues américains, scénaristes, réalisateurs et acteurs, qui remettent la place de l'auteur au centre de leur réflexion, et les félicitons pour les accords signés qui nous inspirent.
Pour paraphraser le Commissaire Thierry Breton : « Nous sommes ouverts, mais à nos conditions. » Et nos conditions, ce sont les valeurs fondatrices de l’Europe : l’indépendance et la diversité culturelle. Or, certains parlementaires européens, dont plusieurs appartenant à la majorité présidentielle française, semblent l’avoir oublié lors de récents votes sur le géoblocage, mettant en danger la culture au nom de la fluidité d’un « marché intérieur des médias » poussé par la Commission européenne.
Il nous importe que vous nous entendiez, chers parlementaires, en cette veille d’élections européennes : c’est un combat aux enjeux immenses d’ordre culturel et économique, essentiels à l’avenir de l’Europe. Aux enjeux existentiels.
Ce combat est loin d’être rétrograde. En défendant la diversité culturelle et en protégeant sa vitalité, son financement pérenne, l’Europe a en effet l’opportunité de faire preuve de sa modernité et d’exprimer sa pleine souveraineté.
Il faut maintenant des actes, et des votes. Nous y veillerons. C’est notre responsabilité collective.
Notre souveraineté passe aussi par notre autonomie à créer et fabriquer des œuvres de cinéma. Celle-ci dépend de plusieurs facteurs.
Tout d’abord notre indépendance dans la création doit être garantie.
Puis, nous devons disposer, sur nos territoires, d’un tissu dense de sociétés de production, ainsi que de talents et d’équipements suffisamment nombreux et performants. Il nous faut donc aussi être attractifs pour des investissements.
A condition bien sûr, et c’est indispensable, que ces investissements ne viennent pas justement fragiliser notre autonomie, en faisant, par exemple, basculer en dehors de l’Europe la majorité capitalistique de nos sociétés de production. Il appartient à la puissance publique d’enrayer ce risque avéré de fuite de nos actifs.
A travers son programme MEDIA, l’Europe l’a déjà compris. S’il faut favoriser la création et la fabrication d’œuvres sur nos territoires, notamment pour les emplois qu’elles engendrent, il faut aussi s’assurer de conserver notre propriété intellectuelle. Et celle-ci est au cœur de la compétition internationale qui se joue aujourd’hui. Il ne s’agit pas d’interdire les investissements, et, en particulier, les investissements extra-européens, mais bien d’encadrer l’accès à nos aides CNC à la production.
Les actifs culturels stratégiques européens sont un trésor. Et il faut qu’il reste nôtre !
Nous avons suffisamment confiance en la puissance de notre cinéma. Sa formidable capacité de résilience démontrée ces derniers mois a achevé de nous en convaincre. Rappelons notre 3ème rang mondial, et donc la réussite de notre modèle, qui parie sur la complémentarité des œuvres et des publics.
Prix glanés dans les festivals les plus prestigieux au monde, fréquentation des salles, part de marché de notre production nationale, ou encore retour des plus jeunes au cinéma, de nombreux indicateurs semblent au vert. Pourtant, certains signes convoquent notre plus grande attention pour continuer de respecter la promesse qui nous lie aux spectateurs.
La bipolarisation de la production nous interpelle et nous inquiète. Elle interroge la rémunération et l’accompagnement du risque porté par chacun, de l’auteur au distributeur, et pour l’ensemble des typologies de films, dont les films dits « du milieu » ou « populaires d’auteurs ».
Pour accompagner la création, il faut aussi la mise en œuvre nécessaire et rapide de réajustements, notamment des aides du CNC, qui visent à une production plus équilibrée.
Cette polarisation montre qu’il faut aussi veiller à l’exposition de nos œuvres dans les salles. A ce titre, les discussions autour des engagements de programmation et de la réforme de l’Art et Essai tenteront d’y remédier.
Les dispositifs de médiation doivent enfin se multiplier. Une politique ambitieuse d’éducation à l’image doit être portée de concert par le monde de la culture et le monde de l’éducation. Nous nous félicitons à ce titre du plan annoncé par le député Quentin Bataillon autour des ciné-clubs dans les collèges et lycées.
L’avenir de notre création passe par son financement, par son exposition auprès de tous les publics, et donc par la force de notre partenariat avec les diffuseurs. Les usages des spectateurs et les modèles économiques sont en mutation profonde et rapide. Les modes de diffusion aussi. Face à cette accélération, nous ne devons brader ni la valorisation de nos œuvres, ni leur exposition sur les services. Le délinéaire ne pourra en effet justifier une moindre exigence culturelle.
En tous les cas, nous y veillerons, aux côtés des diffuseurs.
Par une transposition ambitieuse, nous avons réussi à intégrer les plateformes à notre système. Il s’agit désormais de tirer un premier bilan, d’identifier les failles, et, enfin, de mettre en œuvre des règles qui empêchent tout déséquilibre injuste pour le cinéma.
Là encore, il faut que l’Europe fasse preuve de toute sa détermination, pour imposer une réelle transparence des données et pour permettre aux Etats-membres d’assoir les contributions à la création sur une base solide, équitable entre les différents acteurs.
Beaucoup reste donc à faire ! Pour l’avenir de la diversité de notre création et de sa diffusion, nous tous, professionnels et pouvoirs publics, devons encore travailler, en gardant en tête, non pas la protection d’intérêts particuliers, mais bien plutôt l’équilibre de notre écosystème au service d’une offre cinématographique toujours plus riche de sa diversité.
Nous, Cinéastes de L’ARP, nous y engageons.
Les Cinéastes de L'ARP
Déclaration des Cinéastes, grève à Hollywood, IA : comment réaffirmer la place centrale de l’auteur dans la création ?
Benoit Carré
Auteur-compositeur producteur ayant co-développé avec des chercheurs des outils d'IA pour la création
© ED Skygge_Élodie Daguin
Benoit Carré, est à l’avant-garde des musiciens qui explorent le potentiel créatif de l’intelligence artificielle (I.A.), il compose et produit ses chansons sous le nom de SKYGGE, avec les outils d'I.A. qu'il co-développe avec des chercheurs.
En parallèle, Benoit Carré poursuit son activité d’auteur-compositeur (Françoise Hardy, Imany, musique à l’image).
2016 : "Daddy's Car" une chanson composée avec Flow Machines dans le style des Beatles
2018 : "Hello World" un album collaboratif (avec la participation de Stromae, The Pirouettes, Médéric Collignon, Laurent Bardainne, Kyrie Kristmanson, Camille Bertault) faisant de SKYGGE l'un des premiers artistes à créer de la musique pop avec l'aide des intelligences artificielles.
2019 : "American Folk Songs", cinq chansons folkloriques a cappella orchestrées par l'I.A.
2022 : Benoit Carré cofonde avec Céline Garcia le label Puppet Master. C'est sous ce label que sort son album “Melancholia" et qu'une performance live, “Interface Poetry", est réalisée en collaboration avec les artistes numériques OYE.
2023 : Duo avec Grimes A.I.
Nomination par le ministère de la Culture en tant qu’expert dans le cadre d’une mission interministérielle lancée par la première ministre sur le sujet de l’intelligence artificielle.
David Defendi
Scénariste et fondateur de Genario
David Defendi
David Defendi est né en 1974 à Dijon. Il est le fils de Dominique Defendi, un agent de la DST notamment chargé de l'infiltration de l'organisation d'extrême-gauche La Gauche prolétarienne à la fin des années 1960. Il étudie la philosophie à la Sorbonne puis devient journaliste à Marseille. Après avoir vécu plusieurs années à San Francisco, il séjourne à New York avant de s’installer à Paris.
Il est l'auteur de plusieurs écrits sur les services secrets et les truands, notamment L'Arme à gauche paru en 2008 et Les Nettoyeurs paru en 2013. Dans L'Arme à gauche, David Defendi raconte l'infiltration de la Gauche prolétarienne par la DST fin 1969.
Il collabore avec Olivier Marchal en tant que scénariste sur deux épisodes de la série policière Braquo diffusé sur Canal+. La série a été récompensée par un Emmy Award en 2012.
En 2019, David Defendi lance Genario, un logiciel qui entend mettre l’intelligence artificielle au service des écrivains et des scénaristes.
Laurence Devillers
Professeur en IA à Sorbonne Université et chercheuse au CNRS
© Olivier Ezratty
Laurence Devillers dirige une chaire sur l'IA au CNRS-LISN sur le nudge amélioré par l'IA (une sorte de manipulation douce) et est impliquée dans de nombreux projets nationaux et internationaux sur les chatbots et les robots sociaux.
Elle a écrit plus de 200 articles scientifiques et est également impliquée dans le comité CNPEN (sur l'éthique numérique).
Son expertise porte sur l'apprentissage automatique, la détection des émotions, l'informatique affective et l'éthique de l’IA.
Elle est en charge d’un groupe de travail sur 'Foundational and societal aspects of AI » in CEN/CENELEC JTC21.
Laurence Devillers conseille aussi des entreprises sur les questions éthiques et la recherche en matière d’IA.
Enfin, elle est présidente de la Fondation Blaise Pascal de médiation culturelle en mathématiques et informatique. Son dernier livre porte sur "les robots émotionnels » (L’Observatoire).
Laurence Farreng
Députée européenne
© European Union 2022
D'abord communicante en entreprise, Laurence Farreng a été directrice de la communication de sa ville, Pau, de 2015 à 2019, après avoir été adjointe au maire.
Députée européenne depuis 2019, elle est également élue conseillère régionale de Nouvelle Aquitaine en 2021.
Au Parlement européen, elle est coordinatrice de Renew Europe au sein de la commission de la culture et de l'éducation. Au sein de cette commission, son travail porte sur le programme Erasmus+ (en particulier dans les domaines de l'inclusion et de l'écologie), la jeunesse et les industries culturelles et créatives (notamment l'audiovisuel, les jeux vidéo et l'esport, et le streaming musical).
En 2020, elle est l'auteur d'une résolution demandant qu'au moins 2 % des plans de relance nationaux soient consacrés aux secteurs culturels.
Elle est également membre de la Conférence pour l'avenir de l'Europe et membre suppléant de la commission du développement régional.
Marine Francen
Cinéaste et co-Présidente de la SRF
© Paul Grandsard
Marine Francen se forme sur les tournages de ses pairs comme assistante mise en scène pendant dix ans.
Entre les tournages, elle écrit et réalise quatre courts métrages.
Suite à l'aide à la réécriture du CNC, elle se lance dans l’aventure du long métrage.
En 2016, elle réalise son premier long métrage Le Semeur (prix du meilleur premier film à San Sebastian 2017) qu’elle accompagne pendant un an à travers le monde.
Après l’écriture d'un film franco-américain qu’on lui a proposé mais qui n’a pas réussi à se développer, elle travaille actuellement sur deux projets : un thriller géopolitique et un huis clos.
Dr. Mathilde Pavis
Experte juridique internationale en matière de propriété intellectuelle, de données et d'éthique
© Melanie Bir
Dr Mathilde Pavis est juriste et experte en propriété intellectuelle, Intelligence Artificielle et clonage numérique.
Mathilde est diplômée en droit français et britannique et a reçu son doctorat en droit de la propriété intellectuelle de l’Université d'Exeter (Royaume-Uni).
Elle est professeure de droit à l'Université de Reading et dirige un cabinet de conseil sur l’IA responsable.
Mathilde est l'auteur de plus de 50 publications scientifiques. Son travail a informé les consultations gouvernementales sur plusieurs réformes législatives et a été cité par le Parlement britannique.
Elle est apparue sur BBC Radio 4, Channel 4 News et est une commentatrice régulière pour la BBC et le Financial Times.
Howard A. Rodman
Scénariste, ancien Président de la Writers Guild of America West
© WGAW
Howard A. Rodman est l'ancien président de la Writers Guild of America West ; professeur d'écriture de scénarios à l'École des Arts Cinématographiques de l'Université de Californie du Sud ; membre du Conseil national de préservation des films ; et directeur artistique des Sundance Screenwriting Labs. En 2021, il a été élu gouverneur de l'Académie des arts et des sciences du cinéma, et en 2023, vice-président de l'Académie.
Rodman a écrit SAVAGE GRACE, avec Julianne Moore et Eddie Redmayne, nominé pour le meilleur scénario aux Spirit Awards 2009, et AUGUST, avec Josh Hartnett et David Bowie. Il a également écrit JOE GOULD'S SECRET, le film d'ouverture du Festival du film de Sundance, basé sur les mémoires de l'emblématique écrivain du New Yorker, Joseph Mitchell. Il a écrit plusieurs épisodes de la série Showtime FALLEN ANGELS et plus récemment, il a été scénariste de la série HBO Max THE IDOL, dirigée par Sam Levinson et co-créée par The Weeknd.
Il est l'auteur du roman THE GREAT EASTERN – une aventure anticoloniale somptueuse, se déroulant à New York, Londres, Paris, en Inde et dans l'Atlantique Nord à la fin du XIXe siècle – publié en 2019 par Melville House Books/Penguin Random House. Keegan-Michael Key, écrivant dans le New York Times, a déclaré : "C’est fantastique. C'est formidable. C'est ma lecture préférée de l'année jusqu'à présent." Le roman a reçu les éloges de Jonathan Lethem, Walter Mosley, Jake Gyllenhaal, Janet Fitch, Steven Soderbergh et bien d'autres. Le roman précédent de Rodman, DESTINY EXPRESS, qui se déroule dans la communauté cinématographique allemande d'avant-guerre, a été publié par Atheneum et recommandé par Thomas Pynchon, qui l'a qualifié de "thriller moral à l'imagination audacieuse et sombrement romantique".
En 2013, en reconnaissance de ses contributions, il a été nommé Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres de la République française ; et en 2023, en reconnaissance de ses autres réalisations, il a été promu Officier. Il a également été le seul intronisé en 2018 au Screenwriters Hall of Fame de Final Draft. En 2020, il a reçu le Associates Award for Artistic Achievement de l'USC, « la plus haute distinction que l'Université accorde à ses membres pour leur impact artistique significatif ».
Rodman est un barista à domicile accompli et un guitariste post-punk déchu ou en cours de rétablissement.
Débat co-animé par :
Nathalie Marchak
Cinéaste, Vice-Présidente de L'ARP
© Julian Torres
Nathalie Marchak est une scénariste et réalisatrice française, diplômée d’un Master en Droit à l’Université de Harvard (LL’M 07), Vice-Présidente de l’ARP et membre du collectif 5050.
Après quelques apparitions comme comédienne au théâtre et au cinéma ( Les Parisiens de Claude Lelouch et Les Poupées Russes de Cédric Klapisch) et un passage en production (MK2 et SOFICA UNIETOILE), Nathalie MARCHAK a réalisé plusieurs court-métrages – dont Happy New Year avec Anne Charrier, Philippe Lefebvre et Grégoire Bonnet (diffusé sur OCS et TF1) avant de passer à l’écriture et à la réalisation en 2017 de son premier long-métrage de fiction Par Instinct avec Alexandra Lamy (diffusé sur Canal +, Cine + et Amazon Prime Video France).
Elle a créé, co-écrit et réalisé la mini-série de 2*90mn Les Siffleurs avec Nadia Fares et Charles Berling (production STORIA TV/ MEDIAWAN) diffusée en mars 2023 sur France 2, en tête des audiences.
Elle prépare son prochain long-métrage en tant que réalisatrice produit par Anonymous Content et Fédération Studios. Le scénario original de A Beautiful Journey a été sélectionné dans la liste inaugurale de WScripted Cannes Screenplay List des excellents scenarii écrits par des femmes à haut potentiel international.
&
Radu Mihaileanu
Cinéaste, Vice-Président de L'ARP
© 247 Films & Oï Oï Oï Productions
Né en Roumanie, Radu Mihaileanu fuit son pays en 1980 durant la dictature de Ceaușescu pour se réfugier en France, en passant par Israël.
A Paris il étudie le cinéma à l’IDHEC, puis exerce le métier d’assistant réalisateur. Il travaille notamment auprès de Marco Ferreri avec qui il collaborera à l’adaptation du Dialogue de Platon pour le téléfilm Le Banquet en 1989.
En 1993 sort Trahir, son premier long métrage en tant que réalisateur, dont il écrit également le scénario. Le film obtient plusieurs prix dans les festivals de Montréal, Istanbul,…
Train de vie, son deuxième long métrage, connaît un succès international. Il est notamment récompensé par des distinctions lors d’événements majeurs : la Mostra de Venise en 1998 et le Festival de Sundance, durant lequel il obtient le Prix du Public. Il est également nominé deux fois aux César.
Après une rencontre avec des immigrés éthiopiens en Israël, il réalise, co-écrit et coproduit en 2005 Va, vis et deviens, récompensé par le César du meilleur scénario original l’année suivante, après avoir reçu plusieurs prix lors de la Berlinale 2005.
En 2009 il réalise, co-écrit et coproduit Le Concert. Le film attire près de 2 millions de spectateurs en France et devient un succès mondial, avec une nomination aux Golden Globes.
Deux ans plus tard, il est encore à la réalisation, co-écriture et coproduction de La Source des femmes. Le film suit les femmes d’un village du Maghreb revendiquant l’égalité avec leurs maris à travers une grève du sexe et de l’amour. Il est en sélection officielle au Festival de Cannes 2011.
En 2013 il initie, coécrit et produit Caricaturistes – Fantassins de la Démocratie, documentaire pour le cinéma sur 12 caricaturistes du monde entier. Le film, qui défend la liberté d’expression, est en Sélection Officielle Hors Compétition à Cannes 2014, et nommé aux César 2015 en tant que Meilleur Film Documentaire. Il est diffusé par les télévisions du monde entier.
En 2016, sort sur les écrans L’Histoire de l’Amour, qu’il réalise, coécrit et coproduit, adapté du roman de Nicole Kraus.
En 2018 il met en scène l’opéra Carmen de Georges Bizet pour Opéra en Plein Air.
Radu Mihaileanu est fait chevalier puis officier dans l’ordre des Arts et des Lettres en 2007 et 2014, et chevalier de la Légion d’honneur le 14 juillet 2011.
De 2009 à 2011, il est Président de L’ARP, et à nouveau réélu de 2017 à 2019.
Création et diffusion du cinéma français : quelles pistes d’amélioration ?
Débat introduit par :
Olivier Henrard
Directeur général délégué du CNC
Olivier Henrard
Conseiller d’Etat, spécialiste des politiques culturelles, Olivier Henrard a débuté sa carrière à la Direction des affaires culturelles de la Ville de Paris de 1994 à 1999.
Il intègre le Conseil d’Etat à sa sortie de l’ENA en 2003.
Il a successivement été conseiller, puis directeur-adjoint de cabinet du Ministre de la Culture et de la Communication (2007-2009), avant d’être nommé conseiller pour la culture et les industries culturelles à la Présidence de la République (2010-2012).
En 2013, il rejoint le groupe SFR comme Secrétaire général, notamment en charge des questions réglementaires et concurrentielles, ainsi que du plan France Très Haut Débit.
Il occupe de 2015 à 2019 les fonctions de rapporteur public au sein de la section du contentieux du Conseil d’Etat, en étant parallèlement Médiateur du livre et conseiller juridique du CNC, établissement dont il prend la direction générale déléguée le 1er mars 2019.
Avec :
Alain Attal
Producteur – Trésor Films
© Cédric Bertrand
Au cours de ces années consacrées à développer Les Productions du Trésor, devenues Trésor Films, Alain Attal s’est montré très actif au sein de la profession pour défendre la production indépendante et encourager le développement d’un cinéma français riche et de qualité.
En 2007, il devient vice-président de l’APC, Association des Producteurs de Cinéma, puis en 2013 et 2014, vice-président du 2e collège de l’Avance sur Recettes du CNC.
Plus récemment, à l’écoute des mouvements de fond qui traversent la profession, Alain Attal a participé à la refonte de l’Académie des César pour plus de mixité et d’inclusivité.
Avec plus de 40 films produits à ce jour, cumulant près de 40 millions d’entrées et lauréats de prix prestigieux, Trésor Films continue de défendre une certaine vision du cinéma : indépendant, exigeant et populaire.
FILMOGRAPHIE
2024 – LEURS ENFANTS APRÈS EUX de Ludovic et Zoran Boukherma
2024 – L’AMOUR OUF de Gilles Lellouche
2024 – VIVANTS de Alix Delaporte
2024 – ROSALIE de Stéphanie Di Giusto
2023 – SOUDAIN SEULS de Thomas Bidegain
2023 – JE VERRAI TOUJOURS VOS VISAGES de Jeanne Herry
2023 – ASTÉRIX & OBELIX – L’EMPIRE DU MILIEU de Guillaume Canet
2023 – CET ÉTÉ-LÀ de Eric Lartigau
2022 – L’ORIGINE DU MONDE de Laurent Lafitte
2022 – LUI de Guillaume Canet
2021 – COMMENT JE SUIS DEVENU SUPER-HEROS de Douglas Attal
2020 – LES TRADUCTEURS de Régis Roinsard
2019 – NOUS FINIRONS ENSEMBLE de Guillaume Canet
2019 – LE CHANT DU LOUP de Antonin Baudry
2018 – PUPILLE de Jeanne Herry
2018 – LE GRAND BAIN de Gilles Lellouche
2017 – ROCK’N ROLL de Guillaume Canet
2017 – GANGSTERDAM de Romain Lévy
2016 – LA DANSEUSE de Stéphanie Di Giusto
2016 – MAL DE PIERRES de Nicole Garcia
2015 – LES COWBOYS de Thomas Bidegain
2015 – MON ROI de Maïwenn
2014 – ELLE L'ADORE de Jeanne Herry
2014 – LA PROCHAINE FOIS JE VISERAI LE CŒUR de Cédric Anger
2014 – SMS de Gabriel Julien Laferriere
2013 – BLOOD TIES de Guillaume Canet
2012 – POPULAIRE de Régis Roinsard
2012 – RADIOSTARS de Romain Levy
2011 – POLISSE de Maïwenn
2010 – LES PETITS MOUCHOIRS de Guillaume Canet
2010 – LE SIFFLEUR de Philippe Lefebvre
2010 – UN BALCON SUR LA MER de Nicole Garcia
2009 – LE CONCERT de Radu Mihaileanu
2008 – SEULS TWO de Eric & Ramzy
2007 – PUR WEEK-END de Olivier Doran
2006 – NE LE DIS À PERSONNE de Guillaume Canet
2006 – SELON CHARLIE de Nicole Garcia
2004 – NARCO de Gilles Lellouche et Tristan Aurouet
2002 – MON IDOLE de Guillaume Canet
Jérémy Bacchi
Sénateur des Bouches-du-Rhône, Vice-Président de la Commission de la culture, de l'éducation et de la communication au Sénat
© Ségolène Mathieu
Jérémy Bacchi, né le 8 mars 1986 à Marseille, est un homme politique français.
Formations :
Etudiant de 2004 à 2007, à Aix-Marseille Université (AMU), il obtient une licence d’histoire en 2007. Il intègre ensuite l’Institut Régional du Travail Social (IRTS) en 2007 dont il sort diplômé en 2010. Enfin, il obtient le Certificat d’Aptitude aux fonctions encadrement et de responsable d’unité d’intervention sociale à l’Institut Méditerranéen de Formation en 2016.
Carrière professionnelle :
Jérémy Bacchi est assistant social de formation. Salarié de l'Association provençale d'aide familiale (Apaf) de 2011 à 2014, puis de l’association de sauvegarde 13 de 2014 à 2017, il est également formateur vacataire à l’IRTS durant cette période (de 2011 à 2017) Activités politiques Responsabilités au sein du Parti communiste français (PCF) Jérémy Bacchi est élu membre du conseil national du PCF depuis le 36e congrès du PCF qui s’est tenu à Aubervilliers du 2 au 5 juin 2016. Il dirige la fédération du Parti communiste français (PCF) des Bouches-du Rhône depuis septembre 2017. Il intègre en 2018 le Comité Exécutif National du PCF.
Sénateur des Bouches-du-Rhône
En 2020, il mène la liste d'union de la gauche et des écologistes dans les Bouches-du-Rhône aux élections sénatoriales avec l'ancienne ministre Marie-Arlette Carlotti en deuxième position, et Guy Benarroche, secrétaire régional d'Europe Écologie les Verts en troisième position. Le 27 septembre 2020, la liste qu'il conduit emportent 3 sièges de sénateurs.
Il est inscrit au groupe communiste, républicain, citoyen et écologiste (CRCE) au Sénat. Membre de la commission de la culture, de l'éducation et de la communication et de la commission des affaires européennes, il en devient vice-président en septembre 2023.
Christine Beauchemin-Flot
Directrice-programmatrice du cinéma Le Select (Antony), co-Présidente du SCARE et Présidente adjointe de la FNCF
Christine Beauchemin-Flot
Christine Beauchemin-Flot est Directrice-programmatrice du Cinéma Le Sélect à Antony (banlieue parisienne, 65 000 habitants, seul cinéma de la ville), 4 salles municipales Art et Essai (3 labels : Jeune public, Recherche et découverte, répertoire et patrimoine) et membre du réseau Europa Cinémas.
Bercée au lait de la tendresse cinématographique depuis sa plus tendre enfance, elle a fréquenté très tôt avec assiduité les salles obscures et cultivé ainsi une curiosité et un goût pour le 7e art qui ne se sont jamais démentis.
Après des études de langues, un détour par l'enseignement et le journalisme, elle a réussi à faire de sa passion mon métier.
Sa passion cinéphile que n’a d’égal que son investissement et son implication, comme en témoignent ses différents mandats dans le secteur professionnel :
Co-présidente du Scare (syndicat des salles art et essai, 430 cinémas), présidente adjointe de la Fncf (fédération des cinémas français), membre du collège de recommandation des films art et essai (Afcae), et des commissions régionale et nationale de classement des salles art et essai (Cnc), intervenante à la Femis, membre du collectif 50/50, représentante des exploitants à la Chambre des représentants de l’Académie des César, co-autrice d’un livre sur les productrices.
Elle a par ailleurs reçu à deux reprises le Trophée de la meilleure exploitante du Film Français (2008 et 2019), et figuré 15eme dans le classement international du Top Women 2019 (Celluloïd Junkie).
Caroline Bonmarchand
Productrice – Avenue B Productions
© Jean-François Robert
Après des études de sciences politiques et quelques mois passés chez un producteur indépendant à Paris, Caroline Bonmarchand décide de partir s’installer à New York à l’âge de 23 ans. Elle est responsable du développement pour une société de production new-yorkaise (GothamEntertainment Group) où on lui demande de trouver des projets de remakes de films européens et d’organiser un programme de distribution de films français pour un circuit universitaire.
En 1997, elle rencontre Raphaël Nadjari qui écrit à New York son premier long-métrage. Elle monte une société de production pour coproduire avec Filmaker (Paris) THE SHADE, sélectionné au Festival de Cannes en 1999 (Un certain regard). Parallèlement au film, elle développe avec HBO une série documentaire INTERIORS.
L’aventure se poursuit avec Raphael Nadjari et ses producteurs puisque Caroline s’associe à Filmaker et devient productrice déléguée de I AM JOSH POLONSKI’S BROTHER sélectionné au Festival de Berlin et distribué par MK2 en France.
En 2002, Caroline revient à Paris d’où elle suit la production de APARTMENT #5C et produit son premier documentaire, CHRISTIANE TAUBIRA, UNE CAMPAGNE RADICALE.
Elle crée Avenue B Productions en novembre de la même année et poursuit sa politique de production à la fois sur le documentaire et sur la fiction. En 2006, elle coproduit avec Gaumont un premier long métrage, VENT MAUVAIS de Stéphane Allagnon. Elle coproduit également le long-métrage documentaire de Nader T. Homayoun, IRAN, UNE REVOLUTION CINEMATOGRAPHIQUE, ainsi que son premier long métrage de
fiction, TEHERAN. Elle poursuit avec Marc Fitoussi dont elle a produit deux documentaires et trois de ses longs métrages, COPACABANA, LA RITOURNELLE avec Isabelle Huppert et Jean-Pierre Darroussin, et enfin MAMAN A TORT. En 2013, Caroline retrouve également Raphaël Nadjari avec LE COURS ETRANGE DES CHOSES, tourné en Israël et présenté à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes.
L’année de 2014 est l’année de sa première collaboration avec Sébastien Marnier dont elle produit le premier film, IRREPROCHABLE, qui connaît un succès critique et public. Fort de cette expérience réussie, ils travaillent à nouveau ensemble en 2018 sur L’HEURE DE LA SORTIE, un nouveau thriller psychologique dont Laurent Lafitte tient le rôle principal. La même année Caroline produit deux premiers longs : MARCHE
OU CRÈVE de Margaux Bonhomme et VIERGES de Keren ben Rafael.
ENORME de Sophie Letourneur sort en salles en 2020. Le film, récompensé par le prix Jean-Vigo, vaut à Caroline le Prix Toscan du Plantier qui décerne le meilleur(e) producteur(ice) de l’année. En 2021, Caroline produit le premier long-métrage de Suzanne Lindon, labellisé à Cannes et récompensé dans de nombreux festivals ainsi que deux unitaires TV : DUNE DREAMS de Samuel Doux pour OCS, CLEVES de Rodolphe Tissot pour ARTE. Caroline devient membre de l’Académie des Oscars la même année.
Le 9 mars 2022, PETITE NATURE de Samuel Theis sort au cinéma après avoir fait l’ouverture de la Semaine de la Critique au Festival de Cannes. En septembre 2022, L’ORIGINE DU MAL, troisième longmétrage de Sébastien Marnier fait sa grande première à la Mostra de Venise. Le film a continué ses nombreuses sélections en festivals internationaux (BFI London, TIFF…).
L’année 2023 débute par la sortie des CYCLADES de Marc Fitoussi, 4ème collaboration de ce duo fidèle productrice/réalisateur. Le film fait le meilleur démarrage français cette semaine-là. Fruit de sa première collaboration avec Guillaume Bureau, le film d’époque C’EST MON HOMME (Leïla Bekhti, Louise Bourgoin, Karim Leklou) sort en salles en avril2023.
La même année, Caroline Bonmarchand lance le tournage de trois nouveaux films : BERGER, une coproduction franco-québécoise sur le thème du pastoralisme de Sophie Deraspe ; L’ESPRIT COUBERTIN, une comédie de Jérémie Sein qui déconstruit le mythe du virilisme dans le sport avec Benjamin Voisin et Emmanuelle Bercot ; et enfin JE LE JURE, film de procès de Samuel Theis où se côtoient Marina Foïs et
Louise Bourgoin et des acteurs non-professionnels.
20 ans après la création d’Avenue B, Caroline poursuit avec la même passion son travail de productrice, en continuant d’accompagner ses auteurs « maison » tout en cherchant à produire les premiers films de nouveaux talents.
Éric Lagesse
Distributeur – Pyramide Films, co-Président du DIRE
Eric Lagesse
Eric Lagesse a débuté sa carrière à Pyramide en 1992 en tant que vendeur international jusqu'en 2005 date à laquelle Fabienne Vonier lui a proposé le poste de Directeur Général du groupe. En 2008, il a racheté la société à Fabienne Vonier qui avait à l’époque conservé sa structure de production (Pyramide Productions).
Il est à présent totalement dédié aux acquisitions françaises et internationales du groupe, à la stratégie marketing des sorties France, au lancement des films sur le marché international et au management de la société.
Depuis toujours, Pyramide s'est consacrée aux films d'auteurs et a distribué entre autres la plupart des films d'Aki Kaurismaki, Youssef Chahine (LE DESTIN), Philippe Faucon (SAMIA, LA TRAHISON, LA DESINTEGRATION, FATIMA), Nuri Bilge Ceylan (UZAK, LES CLIMATS , TROIS SINGES), Patricio Guzman (NOSTALGIE DE LA LUMIERE, LE BOUTON DE NACRE, LA CORDILLIERE DES SONGES, MON PAYS IMAGINARE), Apichatpong Weerasethakul (ONCLE BOONMEE..., CEMETERY OF SPLENDOR), Andrei Zviaguintsev (ELENA, LEVIATHAN, FAUTE D'AMOUR), Arnaud et Jean-Marie Larrieu (PEINDRE OU FAIRE L'AMOUR, 21 NUITS AVEC PATTIE, TRALALA), Eric Caravaca (CARRE 35), Emmanuel Mouret (MADEMOISELLE DE JONCQUIERES, LES CHOSES QU'ON DIT, LES CHOSES QU’ON FAIT, CHRONIQUE D’UNE LIAISON PASSAGERE), William Friedkin (KILLER JOE), Céline Sciamma (TOMBOY, BANDE DE FILLES, PORTRAIT DE LA JEUNE FILLE EN FEU), Mohamed Rassoulof (LE DIABLE N’EXISTE PAS) ou encore Catherine Breillat (L’ETE DERNIER)…
Découvreur de talents Pyramide a révélé en France Alejandro Gonzalez Inarritu (AMORES PERROS), Alix Delaporte (ANGELE ET TONY), Massoud Bakhshi (UNE FAMILLE RESPECTABLE, YALDA), Thierry de Peretti (LES APACHES, UNE VIE VIOLENTE, ENQUETE SUR UN SCANDALE D’ETAT), Clio Barnard (LE GEANT EGOISTE), Hubert Charuel (PETIT PAYSAN), Camille Vidal-Naquet (SAUVAGE), Francis Lee (SEULE LA TERRE, AMMONITE) et s'est vue décerner la Caméra d'Or à Cannes à 6 reprises pour BORD DE MER de Julie Lopes-Curval, LES MEDUSES de Shira Geffen & Etgar Keret, ANNEE BISEXTILE de Michael Rowe, PARTY GIRL de Marie Amachoukeli, Claire Burger & Samuel Theis, TERRE ET L'OMBRE de César Acevedo et NUESTRAS MADRES de Cesar Diaz en 2019.
Nombre de ces films ont été vendus à l’international par la structure Pyramide International et sortis en vidéo sous le label Pyramide Vidéo.
En 2013, Eric Lagesse a créé Sampek Productions et coproduit son premier film, LA COUR DE BABEL de Julie Bertuccelli sorti en salle en mars 2014. Depuis Eric Lagesse a coproduit MOKA de Frédéric Mermoud, avec Emmanuelle Devos et Nathalie Baye, CLASH de Mohamed Diab qui a ouvert la section Un Certain Regard à Cannes en 2016 et le dernier opus de Patricio Guzman, LA CORDILLERE DES SONGES.
Depuis 15 ans, Eric Lagesse est aussi co-présIdent du DIRE, le syndicat des distributeurs indépendant, avec Carole Scotta (Haut et Court).
Dominik Moll
Cinéaste, co-Président des Rencontres Cinématographiques de L'ARP
© Philippe Quaisse
Après avoir envisagé un temps de devenir cinéaste animalier, Dominik Moll découvre les films d’Alfred Hitchcock et décide de se tourner vers la fiction.
Il étudie le cinéma au City College of New York et à l’IDHEC où il rencontre son complice Gilles Marchand. Ensemble ils écriront les scénarios de la plupart de leurs films respectifs.
Avant et après la réalisation de son premier film, Intimité (1994), passé relativement inaperçu, Moll travaille comme monteur et assistant réalisateur (notamment avec Laurent Cantet et Marcel Ophuls).
Son second film, Harry un ami qui vous veut du bien, est présenté en compétition à Cannes en 2000 et connait un beau succès critique et public, récompensé par 4 César.
Dans ses films suivants, Moll continue à explorer le film de genre, jusqu’à ce que son dernier film en date, La Nuit du 12, soit à nouveau unanimement salué par la presse et le public et remporte 7 César en 2023.
Dominik Moll a également travaillé sur deux séries internationales, dont Eden (pour Arte) sur des destins croisés de migrants à travers l’Europe.
Débat co-animé par :
Jeanne Herry
Cinéaste, co-Présidente de L'ARP
© Jimmy Seng
Jeanne Herry fait ses premières armes dans une école de théâtre à Londres. Peu après son retour en France, elle décroche une place au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique.
Et c’est donc en tant qu’actrice que Jeanne Herry, qui a tourné pour la première fois en 1990 dans Milou en mai de Louis Malle, débute sa carrière. Elle apparaît également dans les séries Maigret et Clara Sheller en 2002 et 2005 avant de se tourner vers la mise en scène, puis l’écriture.
En 2005, elle publie un premier roman, “80 étés”. Puis elle s’attaque à l’écriture d’un scénario de long-métrage : Elle l’adore, qui réunira à l’écran Sandrine Kiberlain et Laurent Lafitte quelques années plus tard. Cette comédie dramatique lui vaut d’être nommée aux César 2015 dans la catégorie Meilleur premier film tandis que Sandrine Kiberlain est nommée dans la catégorie Meilleure actrice.
Jeanne Herry enchaîne en 2016 avec la mise en scène de "L'or et la paille" de Barillet et Gredy, au Théâtre du Rond-point, puis à la réalisation de la célèbre série Dix pour cent (épisodes avec Juliette Binoche et Isabelle Adjani).
En 2018, elle signe le long-métrage Pupille qui obtient 6 nominations aux César 2019. En 2019, elle créé la série Mouche pour Canal+ et en 2020, elle met en scène Forums au théâtre du Vieux-Colombier avec la troupe de la Comédie-Française.
En mars 2023, son film Je verrais toujours vos visages sort en salle.
Jeanne Herry est membre de L'ARP depuis 2019.
&
Michel Leclerc
Cinéaste, membre du bureau de L'ARP
© Xavier Lambourg
Michel Leclerc, membre du bureau de l’ARP, a écrit et réalisé 7 longs métrages, J’invente rien en 2006, Le Nom des gens en 2010 (Ouverture de la semaien de la critique, César du meilleur scénario), Télégaucho en 2012, La vie très privée de monsieur Sim en 2015, La lutte des classes en 2019, Pingouin et Goéland et leurs 500 petits documentaire, en 2021, et Les gouts et les couleurs en 2022.
Il a co-écrit les scénarios de Je suis à vous tout de suite et de Youssef Salem a du succès pour Baya Kasmi, de La tête de maman et Otez moi d’un doute pour Carine Tardieu.
Il a réalisé 9 courts-métrages (dont Le poteau rose en 2001), un documentaire sur Jan Svankmajer.
Pour la télévision, il a écrit et réalisé en 2023 Le premier venu unitaire pour France 2
Il a écrit et réalisé pour Fais pas çi, fais pas ça, saison 7, les deux derniers épisodes de la série en 2017, et en 2020 Y’aura-t-il noel à noel ? film de noel de la série. Il a co-écrit avec Baya Kasmi la série Le grand bazar pour M6.
Il écrit des chansons, qu’il chante.
Il prépare deux projets de films, un avec Agat films, l’autre avec Mandarin.
2030 : quels usages, quel paysage audiovisuel, pour quelle création ?
Quentin Bataillon
Député de la Loire, membre de la Commission des affaires culturelles et de l’éducation à l’Assemblée nationale
© Assemblée nationale, service photographie
Quentin Bataillon, Député Renaissance de la 1ère circonscription de la Loire, est né à Feurs le 9 septembre 1993.
En 2011, il passe son baccalauréat et est en parallèle directeur de campagne de M. Nigay, candidat UMP aux élections cantonales. Entre 2011 et 2018, en parallèle de ses études de communication à l’EFAP, il devient associé-gérant chez Arion Com’munications & Formations puis collaborateur parlementaire de Mme Grossetête et M. Lavrilleux au Parlement Européen. Il est également conseiller municipal de Feurs.
En 2018, il devient Directeur Général d’Agir - La droite constructive puis conseiller parlementaire de Franck Riester, alors ministre de la Culture. En juin 2020, il devient Secrétaire Général du Groupe Agir Ensemble à l’Assemblée nationale. En juin 2022, il est élu député et intègre la Commission des Affaires culturelles et de l’Education ainsi que le bureau exécutif de Renaissance.
Isabelle Madelaine
Productrice – Dharamsala, Vice-Présidente déléguée de l’UPC
Dharamsala a été créée en 2001 par Isabelle Madelaine, lauréate de la Fondation Hachette du jeune producteur et a reçu en 2013 le Prix IFCIC de la société de production indépendante.
La société a produit une vingtaine de courts et moyens métrages, parmi lesquels Peau de Vache de Gérald Hustache-Mathieu, Cousines de Lyes Salem et C’est gratuit pour les filles de Claire Burger et Marie Amachoukeli, qui ont respectivement remporté le César du meilleur court métrage en 2003, 2005 et 2010.
Dharamsala a également produit une douzaine de longs métrages dont Poupoupidou de Gérald Hustache-Mathieu, Mascarades de Lyes Salem, C’est ça l’amour de Claire Burger, Robuste de Constance Meyer qui a fait l’ouverture de la semaine de la critique en 2021, Augustine et Proxima d’Alice Winocour dont le 4ème long métrage Revoir Paris a été présenté à la quinzaine des réalisateurs à Cannes et au festival de Toronto en 2022 et pour lequel Virginie Efira a remporté le César de la meilleure actrice en 2023.
Isabelle Madelaine est, par ailleurs, vice-présidente déléguée de l’UPC (Union des Producteurs de Cinéma).
Roch-Olivier Maistre
Président de l'Arcom
© Bertrand Guay/AFP
Roch-Olivier Maistre est le président de l'Arcom, l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique.
Il présidait le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) depuis février 2019. Son mandat prendra fin en janvier 2025.
Président de chambre à la Cour des comptes et Rapporteur général du comité du rapport public et des programmes de la Cour des Comptes, Roch-Olivier Maistre préside le CSA depuis le 4 février 2019. Son mandat prendra fin en janvier 2025.
Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, titulaire d'une licence de Sciences Economiques et ancien élève de l’École nationale d’administration (1982), Roch-Olivier Maistre est administrateur de la Ville de Paris de 1982 à 1986. Il rejoint ensuite le cabinet de François Léotard, ministre de la Culture et de la Communication, en tant que conseiller (1986-1988).
Entre 1988 et 1991, Roch-Olivier Maistre est sous-directeur des Affaires économiques à la direction des finances et des affaires économiques à la Ville de Paris, puis directeur du cabinet du secrétaire général. Il occupe ensuite le poste de directeur général de la Comédie-Française (1993-1995) avant de devenir secrétaire général du Conseil de Paris (1995-2000).
Entre 2000 et 2005, il rejoint la présidence de la République en tant que conseiller pour l’éducation, la culture et la communication. Il intègre la Cour des comptes en 2005 et y occupe successivement les postes de conseiller maître à la quatrième chambre, responsable du secteur Affaires étrangères, premier avocat général au Parquet général, président de chambre et rapporteur général.
Roch-Olivier Maistre s’est vu décerner les titres d’officier de l’ordre national de la Légion d’honneur, d’officier de l’ordre national du Mérite et de commandeur des arts et lettres.
Édouard Mauriat
Producteur – Mille et Une Productions, Président Cinéma du SPI
© Guillet Gouablin Colrat
Edouard Mauriat est diplômé de l’Université Paris I en économétrie et de la Fémis en production.
Après deux ans à Beyrouth au service culturel de l’Ambassade de France, il revient à Paris et crée Mille et une productions en 1998.
En 25 ans, il a produit de nombreux films de fictions et de documentaires pour le cinéma, dont Le cauchemar de Darwin et Merci Patron ! , primés dans les plus grands festivals.
Il est actuellement membre de la commission d’agrément du CNC et du 3ème collège de l’ASR.
Ancien co-président du BLOC, il préside le bureau Cinéma du SPI (Syndicat des Producteurs Indépendants) depuis 3 ans.
Maxime Saada
Membre du Directoire de Vivendi, Président du Directoire du Groupe CANAL+, Président de Studiocanal et Président-Directeur Général de Dailymotion
© Regine Mahaux / CANAL+
Maxime Saada est Membre du Directoire de Vivendi, Président du Directoire du Groupe CANAL+, Président de Studiocanal, Président-Directeur Général de Dailymotion et Président de l’Olympia.
Diplômé de Sciences Po Paris et d’HEC, il débute sa carrière au sein de l’antenne nord-américaine de la DATAR chargée de la promotion des investissements américains en France.
Il rejoint ensuite le cabinet de conseil McKinsey en juin 1999 avant d’être nommé, cinq ans plus tard, Directeur de la Stratégie du Groupe Canal+.
Après avoir contribué au rapprochement avec TPS, il a successivement occupé les postes de Directeur Marketing, Directeur de Canalsat, Directeur Commercial, Directeur Général Adjoint en charge de la Distribution, avant d’être promu DGA en charge de l’édition des chaînes payantes en avril 2013.
Il est nommé Directeur Général du Groupe Canal+ en juillet 2015, puis Président du Directoire en 2018. En juin 2022, il est nommé membre du Directoire de Vivendi et Président de l’Olympia en mai 2023.
Stéphane Sitbon-Gomez
Directeur des antennes et des programmes du Groupe France Télévisions
© Delphine Ghosarossian - France Télévisions
Diplômé en 2011 de Science Po (Master 2 – Affaires publiques), Stéphane Sitbon-Gomez débute sa carrière au Parlement européen puis au Conseil Régional d’Ile-de-France et au cabinet de la Ministre de l’Egalité des Territoires et du Logement.
En août 2015, Stéphane Sitbon-Gomez rejoint France Télévisions en qualité de directeur de cabinet de la présidente.
En juillet 2019, il intègre le Comex comme Directeur de la Transformation.
Depuis septembre 2020, Stéphane Sitbon-Gomez est directeur des antennes et des programmes de France Télévisions.
Débat co-animé par :
Nicolas Bary
Cinéaste, membre du Conseil d'Administration de L'ARP
© Sarah Mangeret
Nicolas Bary est auteur, producteur et réalisateur.
Il débute sa carrière par plusieurs courts-métrages, notamment Judas.
À 26 ans, il réalise son premier long-métrage Les Enfants de Timpelbach.
Il réalise par la suite ses deux autres longs-métrages Au bonheur des Ogres, adapté du best-seller de Daniel Pennac et Le Petit Spirou, adapté de la célèbre bande dessinée belge.
En parallèle, Nicolas réalise de nombreuses pubs et clips.
Il fonde en 2014 sa deuxième société TimpelPictures après sa première société Les Partenaires.
Il prépare actuellement ses deux prochains longs-métrages, Increase, un film d’anticipation en anglais et Ascendance, un thriller psychologique.
Il produit également un documentaire sur Brigitte Bardot à l’international, dont la sortie est prévue en mai 2024 pour les 90 ans de l’actrice et sortira sa première bande dessinée en collaboration avec Dupuis, intitulée Le Monde des Cancres, au festival de la bande dessinée d’Angoulême début 2024.
&
Lucie Girre
Déléguée générale de L'ARP
© Julien Mas
Lucie Girre rejoint L’ARP en 2013, après près de 10 ans d’expériences professionnelles, notamment au Marché du Film – Festival de Cannes et à l’AFCAE.
Elle devient en 2017 Déléguée générale adjointe de L’ARP et Déléguée générale de L'ARP en novembre 2022.
Comment l’Europe doit-elle (ré)concilier souveraineté et attractivité culturelles et économiques ?
Fabienne Colboc
Députée de l'Indre-et-Loire, Vice-Présidente de la Commission des affaires culturelles et de l'éducation à l'Assemblée nationale
© Assemblée nationale
Députée depuis 2017, Fabienne Colboc est membre de la commission des affaires culturelles et éducation.
En juin 2022, elle devient Vice-Présidente de la commission. Elle y a notamment porté des travaux sur la restitution des œuvres spoliées, le financement de l’AVP sur la valorisation des métiers d’art, sur le Pass Culture et la démocratisation culturelle.
Avant de se lancer en politique, elle a été responsable pendant dix ans de la mission locale pour l’emploi de Joué-les-Tours et Tours et présidente d’associations notamment culturelles.
Imène Kabouya
Experte en transformation numérique chez Wavestone
© Kirsten Paranteau
Spécialiste des enjeux économiques, sociétaux et géopolitiques du numérique, Imène Kabouya est directrice au sein de Wavestone, cabinet de conseil en transformation.
Ingénieure en télécommunication, diplômée de Télécom ParisTech, elle accompagne depuis plus de 15 ans les entreprises du CAC40 ou les organisations publiques dans leurs modernisations par le numérique.
Outre ses missions de conseil, elle mène des réflexions autour des avancées technologiques et de la nouvelle cartographie des rapports de force qu’elles dessinent dans un contexte d’incertitude radicale.
Ses travaux portent notamment sur la souveraineté technologique, thème sur lequel elle a publié plusieurs points de vue parus dans des magazines d’actualité ou des revues économiques.
Emmanuel Maurel
Député européen
© Margot L'Hermite
Emmanuel Maurel est député européen depuis 2014, il a été de 2010 à 2014 vice-président du Conseil régional d'Île-de-France. Il est membre des commissions parlementaires INTA (Commerce international), AFET (Affaires étrangères), JURI (Affaires juridiques), CULT (Culture et éducation) et 1er vice-président de la Délégation pour les relations avec les pays du Maghreb (DMAG).
Il cofonde en 2019 le parti la Gauche Républicaine et Socialiste (GRS).
Très attaché à la diversité culturelle, il défend le droit d’auteur et l’ensemble des mesures nécessaires à la vitalité de ce secteur. Il a notamment été rapporteur fictif sur les règlements DSA, DMA et sur la révision de la directive SMA. Emmanuel Maurel a également été très investi sur l'EMFA. Il est actuellement rapporteur fictif sur la révision du règlement géoblocage. Selon lui, l'Union européenne ne valorise pas suffisamment son « soft power » et ne promeut pas assez l’exception culturelle face notamment aux USA. C’est pourquoi, estimant que la définition actuelle de l’œuvre européenne ne remplit pas pleinement son rôle de protection de la diversité culturelle en Europe, il considère qu’une nouvelle définition est nécessaire. En outre, il est opposé à la remise en cause du règlement géoblocage et pense notamment qu’il est nécessaire de réglementer fortement l’IA générative.
Marc du Pontavice
Producteur, Président-Directeur Général – Xilam
Marc du Pontavice
Marc du Pontavice, nommé aux oscars
Marc du Pontavice est le fondateur et le président de Xilam Animation, l’un des tout premiers studios européens d’animation.
Producteur de plusieurs séries mondialement connues, telles que Oggy et les cafards, Zig et sharko ou encore Les zinzins de l’espace, Xilam est reconnu aussi bien pour la créativité de ses talents (plusieurs Cristal remportés au festival d’Annecy) que pour l’efficacité de son organisation (avec plus de 600 personnes dont 400 artistes).
Marc du Pontavice a également produit une douzaine de long métrages, que ce soit en prises de vues réelles (notamment Gainsbourg-vie héroïque de Joann Sfar) ou en animation (J’ai perdu mon corps de Jeremy Clapin), la plupart ayant été sélectionnés et récompensés dans les plus grands festivals (Cannes, Venise, Berlin, etc), et distingués par une nomination aux oscars.
Débat co-animé par :
Pierre Jolivet
Cinéaste, Vice-Président de L'ARP
© Marie Jolivet
Pierre Jolivet est le Vice-Président de L’ARP. Après une carrière de sketchman avec son frère Marc, en 1983, Pierre Jolivet co-scénarise, co-produit et joue dans Le Dernier Combat, premier long-métrage de Luc Besson.
Les deux hommes retravailleront ensemble sur Subway en 1985, année de la sortie du premier film de Pierre Jolivet comme réalisateur, Strictement personnel, thriller nommé au César de la Meilleure première œuvre.
Il réalisera par la suite notamment Le Complexe du Kangourou (1986), Force majeure (1988), Ma Petite Entreprise (1999), Je crois que je l’aime (2008), Jamais de la vie (2015), Les Hommes du Feu (2017) ou encore Victor et Célia (2019).
En juillet 2023, est sorti son film Algues Vertes, l’histoire interdite, adaptation de la bande dessinée d’Inès Léraud.
&
Marc Missonnier
Producteur – Moana Films, Président de l’UPC
Marc Missonnier
Marc Missonnier est diplômé de Sciences-Po Paris et de la Fémis.
Il crée FIDÉLITÉ PRODUCTIONS en 1995 avec Olivier Delbosc, qui sera son associé pendant 20 ans.
Marc Missonnier a depuis son premier long-métrage, SITCOM de François Ozon, produit plus de 80 films, comptant de nombreuses coproductions internationales ainsi que des sélections dans les plus grands festivals.
Il crée MOANA FILMS en 2015 et LINCOLN TV (production de séries TV), dans laquelle il est associée avec Christine de Bourbon-Busset.
Il est actuellement Président de l’Union des Producteurs de Cinéma.
FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE :
Sitcom, Sous le Sable, 8 Femmes, Swimming Pool, 5x2, de François Ozon
Podium, de Yann Moix
Mensonges et Trahisons, Molière, Le Petit Nicolas, Les Vacances du Petit Nicolas, Astérix et Obélix au Service de sa Majesté, de Laurent Tirard
Anthony Zimmer, L’Odyssée, de Jérôme Salle
Combien Tu m’Aimes, de Bertrand Blier
Jean-Philippe, de Laurent Tuel
Quatre Etoiles, de Christian Vincent
Mon Meilleur Ami, Une Heure de Tranquillité, de Patrice Leconte
Le Serpent, d’Eric Barbier
Promets-moi, Maradona by Kusturica, d’Emir Kusturica
J’ai Toujours Rêvé d’Être Un Gangster, de Samuel Benchetrit
Pour Elle, de Fred Cavayé
De l’Autre Côté du Lit, La Dernière Leçon, de Pascale Pouzadoux
Et Après, Renoir, de Gilles Bourdos
Enter The Void, de Gaspar Noé
The Next Three Days, de Paul Haggis
La Chance de ma Vie, de Nicolas Cuche
Elle s’en Va, d’Emmanuelle Bercot
Sous Les Jupes des Filles, d’Audrey Dana
L’Homme qu’On Aimait Trop, Quand On a 17 Ans, d’André Téchiné
Marguerite, de Xavier Giannoli
Bienvenue à Marly-Gomont, de Julien Rambaldi
Django, d’Etienne Comar
Knock, de Lorraine Lévy
Les Aventures de Spirou et Fantasio, d’Alexandre Coffre
Gueule d’Ange, de Vanessa Filho
Qu’Un Sang Impur, d’Abdel Raouf Dafri
Opération Portugal, de Frank Cimière
La Marginale, de Frank Cimière
La Tresse, de Laetitia Colombani
Le Consentement, de Vanessa Filho
POUR ACCÉDER À LA LISTE DES PARTICIPANTS AUX RENCONTRES 2023 CLIQUEZ ICI.
Retrouvez et téléchargez ici toutes les photos des Rencontres Cinématographiques de L'ARP.
Crédit : © Susy Lagrange
Un événement organisé par :
Avec le soutien de
Partenaires médias
Le CNC, partenaire institutionnel des Rencontres Cinématographiques de L’ARP
CENTRE NATIONAL DU CINÉMA ET DE L’IMAGE ANIMÉE
Créé par la loi du 25 octobre 1946, le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) est un établissement public à caractère administratif, doté de la personnalité juridique et de l’autonomie financière. Il est placé sous l’autorité du ministère de la Culture, son président est Dominique Boutonnat.
Les missions principales du CNC sont :
- la réglementation ;
- le soutien à l’économie du cinéma de l’audiovisuel, de la vidéo, du multimédia et des industries techniques ;
- la promotion du cinéma et de l’audiovisuel et leur diffusion auprès de tous les publics ;
- la conservation et la valorisation du patrimoine cinématographique.
Le Touquet-Paris-Plage, partenaire institutionnel des Rencontres Cinématographiques de L’ARP
La ville du Touquet-Paris-Plage est heureuse de parrainer, aux côtés de la Région Hauts-de France, cette édition nouvelle des Rencontres Cinématographiques de L'ARP.
Le Touquet-Paris-Plage, dont la devise Fiat Lux, Fiat Urbs* est une ode à la lumière si singulière de la station phare de la Côte d’Opale, sert régulièrement de « toile de fond » aux réalisateurs sensibles à la beauté naturelle des grands espaces et à l’atmosphère toute particulière qui s’en dégage.
Ces Rencontres sont l’occasion de réfléchir, de débattre et de construire ensemble afin d’apporter des réponses et des solutions aux défis qui s’imposent.
Dans l’attente de pouvoir accueillir cet événement essentiel pour le cinéma au Palais des Congrès du Touquet-Paris-Plage, nous vous donnons rendez-vous en ligne pour découvrir « la perle de la Côte d’Opale ».
À seulement 2h30 de la capitale et riche d’une politique événementielle variée et récemment revisitée, le Touquet-Paris-Plage est le candidat idéal pour accueillir les Rencontres Cinématographiques de L’ARP. C’est pourquoi nous espérons vous revoir nombreux pour cette nouvelle édition qui aura lieu dans notre belle station entre nature et élégance !
* Que la lumière soit, que la ville soit.
Toutes les informations sur Le Touquet-Paris-Plage dans le dossier de presse.
Pictanovo, images en Hauts-de-France, partenaire officiel des Rencontres de L’ARP
Pictanovo a 10 ans ! from Pictanovo on Vimeo.
Depuis presque 40 ans, et grâce à une politique ambitieuse, la Région Hauts-de-France soutient la création cinématographique et audiovisuelle sur le territoire. En 2023, Pictanovo a fêté ses 10 ans d’action et d’ambition, ses 1500 œuvres soutenues et ses nombreuses et prestigieuses récompenses.
Notre région prouve chaque jour son intérêt et son attractivité pour le cinéma, de Germinal de Claude Berri à Saint Omer d’Alice Diop, de Bienvenue chez les Ch’tis de Dany Boon à Gueules Noires de Mathieu Turi, des Pires de Lise Akoka et Romane Guéret au Temps d’aimer de Katell Quilléveré, le cinéma des Hauts-de-France rayonne en salles et dans les grands festivals. En témoignent également, l’œuvre de Christian Carion, Frère et Sœur d’Arnaud Desplechin ou encore Illusions perdues de Xavier Giannoli.
Plus de 800 techniciens du son et de l’image et comédiens professionnels, une grande diversité de décors, un budget d’investissement de 8,66 millions par an font des Hauts-de-France une grande région de cinéma, inspirante et accueillante.
Etre partenaire officiel des Rencontres de L’ARP, c’est participer à la réflexion commune du cinéma d’aujourd’hui et de demain. Pictanovo est fier d’accompagner Les Rencontres de L’ARP en cette année 2023, qui nous met collectivement face à de nombreux enjeux et défis, et qui nous rappelle combien il est important d’unir nos forces pour défendre la liberté, la diversité et l’indépendance du cinéma français.
Godefroy Vujicic
Directeur général de Pictanovo
CANAL+, partenaire officiel des Rencontres
France TV, partenaire officiel des Rencontres
France Télévisions, vitrine du cinéma dans toute sa diversité.
Chaque année, le groupe diffuse près de 500 films sur ses antennes et sa plateforme France.tv. en accès libre, France Télévisions donne à tous les cinémas une exposition sans équivalent.
En clair, France Télévisions est le premier investisseur en faveur de la production cinématographique française.
France Télévisions renforce son soutien au renouvellement de la création, notamment en matière de cinéma. Chaque année, le groupe et ses filiales France 2 Cinéma et France 3 Cinéma investissent plus de 60 millions d'euros dans des coproductions françaises inédites, avec une attention particulière au renouvellement des talents, grâce à une vingtaine de premiers et seconds films et une centaine de courts métrages préachetés chaque année. Le groupe s’engage également à ce que 30% de ses coproductions soient réalisées par des femmes.
Les films soutenus par France Télévisions ont remporté cette année encore, de nombreux prix et distinctions lors des festivals et des différentes cérémonies consacrés au 7e art : Lion d’Or à Venise en 2021 avec L’Evenement d’Audrey Diwan, Ours d’Or à la Berlinale en 2023 avec Sur L’Adamant de Nicolas Philibert en 2023, puis Palme d’Or du Festival de Cannes en 2023 avec Anatomie d’Une Chute de Justine Triet en 2023.