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Les Co-Présidents des Rencontres 2024
Céline Sallette et Thomas Cailley, co-Présidents des Rencontres Cinématographiques de L’ARP
Les cinéastes Céline Sallette et Thomas Cailley co-présideront la 34ème édition des Rencontres Cinématographiques de L'ARP qui se déroulera au Touquet-Paris-Plage, en région Hauts-de-France, du 6 au 8 novembre 2024.
"Nous sommes très fiers de co-présider cette édition des Rencontres Cinématographiques de L'ARP, à un moment charnière pour le cinéma français, sa création, ses modes de consommation et son modèle économique. Nous avons la chance d'avoir un cinéma français libre, divers et indépendant. Nous devons porter cette façon française de créer des récits, de les produire et de les diffuser. Nous serons donc ravis d'évoquer tous ces défis ensemble et d'échanger sur notre modèle pour que notre cinéma soit toujours plus fort."
Thomas Cailley & Céline Sallette
Céline Sallette
Prix Romy Schneider en 2013, et Prix Lumière en 2012 pour L’Apollonide, souvenirs de la maison close de Bertrand Bonello, Céline Sallette a notamment tourné avec Sophia Coppola, Jacques Audiard, Cédric Khan, Costa Gavras, Tony Gatlif, Cédric Jimenez et Audrey Diwan.
Elle a récemment incarné pour le grand écran Inès Léraud, une journaliste d’investigation dans Les Algues vertes réalisé par Pierre Jolivet.
Pour son premier long-métrage en tant que réalisatrice, elle s’attache à l’une des figures les plus fascinantes de l’art contemporain, Niki de Saint Phalle, en retraçant dix années fondatrices de sa vie.
En sélection Un Certain Regard au Festival de Cannes 2024, Niki est sorti en salles le 9 octobre.
Thomas Cailley
Après un passage par la production de films documentaires, Thomas Cailley intègre le département scénario de la Fémis. En 2011, il réalise le court-métrage Paris Shanghai, road movie immobile primé dans de nombreux festivals internationaux.
Co-écrit avec Claude Le Pape, son premier long-métrage Les Combattants est présenté à la Quinzaine des Réalisateurs. Succès public et critique, cette comédie romantique déréglée par la fin du monde obtient trois récompenses aux César 2015 : meilleure actrice (Adèle Haenel), meilleur espoir masculin (Kévin Azaïs) et meilleur premier film.
Avec l'envie renouvelée d'hybrider les genres, Thomas Cailley réalise sa première série, Ad Vitam (6x52 min, Arte), entre science-fiction et film noir, prix de la meilleure série française à Séries Mania en 2018.
Son deuxième long-métrage, Le Règne animal, co-écrit avec Pauline Munier, ouvre la section Un Certain Regard au Festival de Cannes 2023. Film fantastique, récit d'apprentissage et fable écologique, salué par la presse, il réunit plus d'un million de spectateurs dans les salles françaises et reçoit 5 César pour 12 nominations en 2024.
©Susy Lagrange
Cette année a été l’occasion de constater plus que jamais non seulement l’absence de la culture des discours politiques et des campagnes électorales, mais aussi l’absolue nécessité que la culture puisse continuer à jouer un rôle face à un monde tumultueux.
Cette année ouvre en Europe un nouveau cycle. Mais continuera-t-elle à donner une ambition culturelle au cinéma et l’audiovisuel alors qu’on observe un glissement croissant en faveur du marché unique, du numérique et de l’industrie, voire de la dérégulation à coups de lobbyings puissants ? Ce glissement, s’il était sans garde-fou, signerait à terme la fin de l’exception et la diversité culturelles, piliers du succès créatif et commercial de notre écosystème. Quel paradoxe.
Cette année, en France, de manière aussi récurrente que surprenante, les fondamentaux de la réussite, pourtant éclatante, du cinéma français, sont remis en cause. Comment faire en sorte que la diversité et la véritable indépendance soient encore notre credo à l’avenir ? Comment faire pour que la force du marché et le phénomène de concentration ne mettent pas définitivement un terme à 70 ans de volonté politique de nos législateurs pour préserver le modèle français et européen ?
Cette année, un pas vers la réglementation de l’IA a été franchi, mais le respect du droit d’auteur, le juste partage de la valeur et de bonnes pratiques au service de la création sont encore à conquérir pour saisir toutes les opportunités de cette nouvelle technologie.
Enfin, comment envisager ces nouvelles Rencontres sans prendre en compte à quel point le monde du cinéma a été, cette année encore, interpellé sur ses pratiques et par ses violences. Notre secteur est sous le coup des projecteurs, pour le pire mais aussi le meilleur car nous avons l’opportunité, en réfléchissant nos pratiques en profondeur, de changer les choses et devenir source d’inspiration pour toute la société.
Notre filière et les pouvoirs publics doivent pleinement s’emparer de tous ces enjeux pour continuer à porter une politique culturelle ambitieuse, au service des publics, de la création et de ses acteurs, et in fine au service de notre démocratie !
Cette année donc, ces cinq sujets seront à l’ordre du jour de ces nouvelles Rencontres que nous espérons, grâce à vous toutes et tous, riches, inventives et conquérantes.